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1876SappeyMPC

 

Fragments from the book Sappey PC. Traité d'anatomie descriptive. T.1 (1876). The author summarized the basic information about ligamentum capitis femoris (LCF).

The text is prepared for machine translation using a service built into the blog from Google or your web browser. In some cases, we have added links to quotations about LCF available on our resource, as well as to publications posted on the Internet.

FIG. 225. Extrémité supérieure du fémur.

FIG. 225. I, 1. Tête du fémur. - 2. Dépression à laquelle s'attache le ligament rond - 3. Ligne courbe séparant la partie supérieure de la tête fémorale da la partie correspondante du col. - 4. Ligne courbe qui sépare la partie inférieure de la tête de la partie inférieure du col. - 5. Angle obtus que forment ces deux lignes en s'unissant par leur extrémité antérieure. - 6. Bord supérieur du col. - 7. Son bord inférieur. - 8. Tubercule du grand trochanter, destiné à recevoir l'insertion du faisceau supérieur du ligament capsulaire. - 9. Petite facette triangulaire qui donne attache à la partie la plus élevée de ce faisceau. - 10. Ligne oblique se dirigeant vers la partie moyenne de la face postérieure du col. C'est au niveau de cette ligne que se réfléchit la synoviale, en passant de la capsule sur le col. - 11. Fossette du petit trochanter. - 12, 12. Ligne rugueuse étendue du tubercule du grand trochanter à cette fossette. - 13. Cavité digitale du grand trochanter, - 14. Petite facette sur laquelle s'insère le tendon du muscle pyramidal. - 15, 15. Empreinte à laquelle s'attache le tendon du petit fessier. - 16. Petit trochanter. - 17. Face antérieure du corps du fémur. - 18. Sa face interne. C'est sur le prolongement de cette face interne que se trouve située la fossette du petit trochanter.

Quote pp. 363-364

b. Cavité cotyloïde. La cavité cotyloïde est remarquable par sa largeur, sa profondeur et sa forme régulièrement hémisphérique. Son axe se dirige en bas, en avant et en dehors. Les deux tiers supérieurs de sa surface sont unis et tapissés à l'état frais par une couche de cartilage. Son tiers inférieur et antérieur, plus profondément excavé et dépourvu de cartilage, a reçu le nom d'arrière-cavité ou arrière-fond de la cavité cotyloïde. Cette arrière-cavité, circonscrite par un bord inégal, donne attache au ligament rond ou interarticulaire. Un coussinet cellulo-adipeux, qui achève de la remplir, l'élève au niveau des autres points de la surface articulaire, en sorte que sur un os coxal muni de ses parties molles, la cavité cotyloïde, ainsi complétée, se montre parfaitement régulière sur toute son étendue. 

FIG. 226. Cavité cotyloide.

FIG. 226. - 1. Arrière-fond de la cavité cotyloïde. - 2. Partie antérieure ou pubienne de cette cavité. - 3. Sa partie inférieure ou ischiatique. - 4. Sa partie supérieure ou iliaque. - 5. Son échancrure. - 6, 6. Sourcil cotyloïdien. - 7. Sa dépression antérieure sous-jacente à la gouttière sur laquelle glisse le muscle psoas iliaque. - 8. Situation qu'occupe en général sa dépression postérieure, dépression qui n'est pas sensible ici, la cavité cotyloïde étant vue de face. - 9. Épine iliaque antérieure et inférieure, recouverte à l'état frais par le tendon direct du muscle droit antérieur. - 10. Partie déprimée à laquelle s'attache le tendon réfléchi de ce muscle. - 11, 11. Surface qui donne insertion au sommet de l'éventail fibreux du ligament capsulaire. - 12. Épine iliaque antérieure et supérieure. - 13. Sommet de la grande échancrure sciatique. - 14. Branche horizontale du pubis. - 15. Épine du pubis. - 16. Corps du pubis. - 17. Gouttière située sur le corps de l'ischion, immédiatement au-dessous du sourcil cotyloïdien. - 18. Tubérosité ischiatique. - 19. Branche ischio-pubienne.

Quote p. 430

La tête du fémur est très-régulièrement arrondie, un peu plus qu'hémisphérique, tournée en haut et en dedans. Elle s'articule avec la cavité cotyloïde qui s'incline en bas et en dehors pour la recevoir. - Deux lignes courbes, et quelquefois trois, circonscrivent sa base. Lorsqu'il en existe deux, elles se distinguent en antérieure et postérieure. S'il en existe trois, l'une est antérieure, la seconde supérieure, la troisième inférieure. L'ave de la tête est situé sur le prolongement de celui du col. Au-dessous de sa partie la plus saillante on centrale, on remarque une dépression semiovoïde qui donne attache au ligament rond.

FIG. 227. Ligament capsulaire de l'articulation coxo-femorale.


1. Coupe du tendon du muscle droit antérieur de la cuisse - 2. Portion directe de ce - 3. Portion réfléchie de ce tendon s'attachant à l'épine iliaque antérieure et inférieure. même tendon, contournant la partie supérieure du ligament capsulaire. - 4. Tubercule du grand trochanter. - 5. Tendon du muscle petit fessier. - 6. Sommet de l'éventail fibreux de la capsule, s'insérant à tout l'intervalle qui sépare l'épine iliaque antero-inférieure du sourcil cotyloïdien. - - 7. Faisceaux fibreux par lequel la capsule se continue avec le tendon du petit fessier. - 8. Faisceau supérieur de l'éventail fibreux. - 9. Coupe d'une lamelle fibreuse très-mince, composée de fibres qui recouvrent et croisent obliquement ce faisceau. - 10, 10. Partie moyenne de l'éventail fibreux, s'insérant à la ligne rugueuse étendue du tubercule du grand trochanter à la fossette du petit trochanter. - 11. Faisceau inférieur de l'éventail fibreux, ou ligament de Bertin, allant s'attacher à la fossette du petit trochanter. - 12. Faisceau fibreux, très-mince, naissant de l'éminence ilio-pectinée. - 13. Faisceau très-mince aussi, naissant du bord antérieur de la branche horizontale du pubis, et venant se réunir aux précédents pour se perdre ensuite dans l'épaisseur de la partie interne de la capsule. - 14. Orifice ovalaire de la capsule, au niveau duquel la synoviale s'adosse à la bourse séreuse sur laquelle glisse le muscle psoas iliaque. - 15. Faisceau provenant du bord antérieur de la branche horizontale du pubis. - 16. Faisceau fibreux qui transforme en trou l'échancrure de la cavité cotyloïde. - 17. Coupe d'une lame fibreuse, très-mince, naissant de la partie interne de la capsule, et passant sur le tissu cellulo-graisseux qui remplit cet orifice pour aller se continuer avec l'aponévrose obturatrice. - 18. Extrémité interne de cette lamelle renversée en dedans, afin de laisser voir ce même orifice, et se continuant avec l'aponévrose précédente. - 19. Aponévrose obturatrice. - 20. Orifice inférieur du canal sous-pubien. - 21. Petit trochanter. - 22. Épine iliaque antérieure et supérieure. - 23. Épine iliaque postérieure et supérieure. - 24. Epine iliaque postérieure et inférieure. - 25, 25. Ligne mousse contribuant à former le détroit supérieur du bassin. - 26. Eminence ilio-pectinée.


FIG. 228. Coupe transversale du ligament capsulaire au niveau de la cavité cotyloide. - Bourrelet cotyloidien. - Coussinet adipeur. - Ligament intra-articulaire.


1, 1. Coupe transversale du ligament capsulaire destinée à montrer l'épaisseur tresinégale qu'il présente sur les divers points de son contour. - 2. Épaisseur de ce ligament au niveau de l'épine iliaque antéro-inférieure. - 3, 3. Bord libre du bourrelet cotyloidien. - 4. Intervalle semi-lunaire qui sépare la portion iliaque de ce bourrelet de la portion correspondante de la capsule fibreuse. - 5. Intervalle semi-lunaire séparant la capsule de la portion pubienne du bourrelet. - 6. Intervalle qui sépare sa portion ischiatique de cette même capsule. - 7, 7. Coussinet adipeux occupant l'arrière-fond de la cavité cotyloide. - 8. Partie du ligament rond qui va s'attacher au faisceau fibreux transformant en trou l'échancrure de la cavité cotyloide. - 9, 9. Lame cotyloidienne du même ligament pénétrant dans l'épaisseur du coussinet adipeux pour aller se fixer, par un nombre indeterminé de languettes, au contour de l'arrière-cavité. - 10. Dépression de la tête du fémur, dont la partie supérieure seule donne attache au ligament rond. - 11, 11. Tète fémorale recouverte de son cartilage; en haut, ce cartilage se continue avec le ligament rond. - 12. Angle que forment à la partie postérieure de cette tête les deux courbes qui circonscrivent sa base. - 13, 13. Partie de la face postérieure du col qui est recouverte par la synoviale et le ligament capsulaire. - 14, 14. Ligne oblique au niveau de laquelle la synoviale se réfléchit pour s'appliquer au faisceau demi-circulaire correspondant de la capsule fibreuse. - 15. Partie de la face postérieure du col qui reste située en dehors de l'articulation. - 16. Grand trochanter. - 17. Cavité digitale du grand trochanter. - 18. Petit trochanter. - 19. Saillie mousse étendue du grand au petit trochanter.

Quote pp. 686-692

2. Ligament intra-articulaire. Ce ligament, improprement désigné sous les noms de ligament interosseux, de ligament rond, de ligament triangulaire, est situé dans la cavité cotyloïde. Il nait de la moitié supérieure de la dépression que présente la tête du fémur et de la partie correspondante du cartilage diarthrodial. De cette double origine, le ligament se dirige presque verticalement en bas, en s'enroulant sur la tête fémorale, s'élargissant et s'amincissant de plus en plus, et s'attache par son extrémité opposée 1° au faisceau fibreux qui transforme en trou l'échancrure de la cavité cotyloïde; 2° aux deux bords de cette échancrure; 3° à tout le pourtour de l'arrière-cavité.


Ainsi disposé, il se présente au premier aspect sous la forme d'un cordon aplati, étroit et plus épais à son insertion fémorale, large et mince à son insertion cotyloïdienne, d'une longueur de 25 à 30 millimètres. Mais en l'examinant plus attentivement, on voit qu'il constitue une sorte de cône curviligne, dont la base répond à la circonférence de l'arrière-cavité et à l'orifice par lequel celle-ci communique au dehors. Cette base, très-large, est formée de deux lames continues par leurs bords, dont l'une répond à la tête du fémur, et l'autre à l'arrière-fond de la cavité cotyloïde.

La lame fémorale, plus courte et triangulaire, s'insère au ligament qui transforme en trou l'échancrure de la cavité.

La lame cotyloïdienne, moins forte, mais plus longue et plus large, irrégulièrement circulaire, pénètre dans l'épaissaur du coussinet adipeux pour se partager en un nombre variable de languettes qui se fixent sur le contour de l'arrière-cavité. Une couche plus ou moins épaisse de tissu adipeux sépare sa face superficielle de la synoviale. Sa face profonde est séparée du fond de l'arrière-cavité par une autre couche adipeuse au-dessous de laquelle la synoviale se prolonge. Cette disposition nous montre que le coussinet adipeux ne jouit pas d'une immobilité absolue, ainsi qu'on l'avait pensé jusqu'à présent: au moment où le fémur est porté dans l'adduction, le ligament intra-articulaire s'allongeant de bas en haut, sa lame cotyloïdienne se soulève légèrement; un vide tend ainsi à se produire à la partie inférieure de l'arrière-cavité ; pour le combler, une partie de la couche graisseuse extra-articulaire pénètre dans l'articulation. Pendant l'abduction, ce sont les phénomènes inverses: le ligament intra-articulaire se relâche; la lame cotyloïdienne s'affaisse; le coussinet qui avait un peu monté redescend; le tissu adipeux qui avait pénétré dans l'arrièrecavité en ressort. Lorsque le ligament capsulaire a été mis à nu, si l'on a pris soin de conserver la couche adipeuse située à l'entrée de l'arrièrecavité, on voit, sous l'influence des mouvements imprimés au fémur, cette couche s'élever et s'abaisser, entrer et sortir tour à tour de la cavité. La lame située dans l'épaisseur du coussinet adipeux a pour usage principal de faciliter les mouvements oscillatoires qu'il exécute.

Le ligament intra-articulaire dans son trajet est entouré de tous côtés par la synoviale. Il reçoit des vaisseaux qui lui sont propres. Mais on remarque, en outre, dans son épaisseur, deux ou trois artérioles destinées à la tête du fémur, et plusieurs veinules émanées du tissu spongieux de celle-ci. C'est pour protéger ces vaisseaux qu'il les accompagne jusqu'à leur point d'immersion dans le tissu osseux. Dès l'année 1844, en rédigeant l'article Fracture du col inséré dans le Traité de pathologie chirurgicale de Nélaton, je formulais ainsi mon opinion sur les attributions du ligament intra-articulaire : « Le ligament rond, dont on a longtemps cherché les fonctions, nous parait avoir pour usage principal de protéger les vaisseaux qui se portent à la tête du fémur; il doit être considéré comme un canal fibreux inséré par l'une de ses extrémités autour de l'orifice par lequel ces vaisseaux pénètrent dans l'articulation, et par l'autre autour de la dépression creusée au sommet de la tête du fémur dans laquelle ils plongent : c'est une sorte de gaine qui assure l'intégrité de ces vaisseaux en supportant seule tous les efforts de traction produits par le déplacement de la tète fémorale. La couche adipeuse qui occupe l'excavation de la cavité cotyloïde est pour cette gaine une sorte de coussinet qui a pour » but de prévenir la compression des vaisseaux contenus dans son épais»seur. Tant de précautions prises par la nature ne semblent-elles pas indiquer l'importance de ce petit appareil vasculaire que les injections, même grossières, pénètrent facilement?» (see also 1850SappeyMPC)


Telle est la destination, nouvelle alors, que j'attribuais au ligament intra-articulaire. Acceptée aujourd'hui sans conteste, elle a pris rang parmi les faits les mieux établis. A ce premier fait, j'en ajouterai un second. Le ligament rond ne renferme pas seulement des vaisseaux; il est parcouru aussi par des nerfs qui accompagnent les artères et les veines. Mais ces nerfs se distribuent exclusivement dans la gaine fibreuse, à la fois vasculaire et sensible.

C. Synoviales de l'articulation coxo-fémorale.

Il existe deux synoviales pour l'articulation coxo-femorale: l'une, superficielle, très-étendue, qui revêt la face interne du ligament capsulaire, et qui se réfléchit de celui-ci sur le col du fémur; l'autre, profonde, entourant le ligament intra-articulaire, et se prolongeant sur le coussinet adipeux.

La synoviale capsulaire prend naissance sur le sommet du bourrelet cotyloïdien par un bord finement et inégalement dentelé. De ce bord, elle descend sur la face externe du bourrelet qu'elle recouvre presque entièrement au niveau des trois saillies sous-jacentes, tandis qu'au niveau des deux dépressions elle n'en revêt qu'une très-minime partie. Ainsi disposée, elle forme en dehors du bourrelet trois culs-de-sac allongés qui se distinguent, comme les trois saillies correspondantes, en supérieur ou iliaque, antérieur ou pubien, inférieur ou ischiatique.

Parvenue sur le ligament capsulaire, la synoviale tapisse sa face interne, à laquelle elle adhère de la manière la plus intime, puis se réfléchit de nouveau autour de son insertion fémorale, pour se prolonger sur le col de dehors en dedans, et se terminer à l'union du col avec la tète, sur le pourtour du cartilage fémoral. En arrière du col, elle forme un cul-de-sac demicirculaire à concavité interne, recouvert seulement par du tissu conjonctif, et très-analogue à celui qui entoure le col du radius, dont il ne diffère que par sa moindre étendue, ce dernier se prolongeant au-dessous de l'anneau fibreux de 5 ou 6 millimètres, tandis qu'il répond exactement à cet anneau. Sur toute cette partie postérieure du col, la séreuse s'applique très-régulièrement au périoste. Il n'en est pas ainsi en avant, où elle offre des replis constants, mais variables dans leurs dimensions et leur forme.

Ces replis figurent tantôt une sorte de pont membraneux plus ou moins large, et tantôt une sorte de petit mésentère. Ils sont redevables de leur existence aux vaisseaux qui traversent la capsule de part en part pour se porter vers la base de la tête du fémur. Tout repli suppose donc un ou plusieurs vaisseaux compris dans son épaisseur. L'état de vacuité de ceux-ci les rend en général peu apparents. Quelquefois cependant ils sont pleins; on peut juger alors du calibre souvent considérable qu'ils présentent.

La synoviale cotyloïdienne adhère au ligament rond, auquel elle forme une gaine complète. Après avoir recouvert le coussinet adipeux, elle se termine sur certains points au pourtour de l'arrière-cavité. Sur d'autres, nous avons vu qu'elle pénètre au-dessous du coussinet pour tapisser sa surface profonde. Cette synoviale est séparée de la précédente par le cartilage, qui tapisse les parois de la cavité cotyloïde, et par toute la face correspondante du bourrelet. Au niveau de l'échancrure, le bourrelet seul sépare les deux membranes.

D. Mécanisme de l'articulation coxo-fémorale.

Nous avons vu comment le bassin se meut sur les fémurs. Voyous comment le fémur se meut sur le bassin. Cet os exécute des mouvements de flexion et d'extension, d'abduction et d'adduction, de circumduction et de rotation. Pendant la durée de ces mouvements, et dans les diverses attitudes d'activité ou de repos que présente le membre inférieur, la tête fémorale reste toujours en contact parfait avec la cavité cotyloïde. La cause qui assure la permanence de ce contact a été longtemps un objet de controverse. La science aujourd'hui est fixée à cet égard. G. et E. Weber ont démontré, par des expériences physiques d'une grande précision, que les deux surfaces articulaires sont appliquées l'une à l'autre par la pression de l'atmosphère, et que cette pression suffit à elle seule pour les maintenir en état de contiguïté.

Considérée au point de vue physiologique, l'articulation coxo-femorale nous offre donc à étudier 1° les divers mouvements qu'exécute le fémur sur l'os iliaque; 2° l'influence que la pression atmosphérique exerce sur les deux surfaces articulaires et sur la mobilité du membre inférieur.

1. Mouvements de l'articulation coxo-fémorale.

Dans les mouvements de flexion et d'extension, la tête du fémur tourne autour d'un axe horizontal et transversal, passant par son centre. L'extrémité interne de cet axe traverse l'insertion fémorale du ligament rond; prolongé en dehors, il passerait au-dessus du col et viendrait raser le sommet du grand trochanter.

a. Flexion. Lorsque le fémur se fléchit, le bord supérieur du col, qui était inférieur à l'axe de rotation, lui devient postérieur. Le grand trochanter, se portant aussi en arrière, décrit un petit arc de cercle dont la concavité regarde en bas et en avant. L'extrémité inférieure du fémur, qui se porte au contraire en avant, décrit un grand are de cercle dont la concavité regarde en arrière et dont il représente le rayon. Les rapports des deux surfaces articulaires se modifient à peine dans la première moitié du mouvement. Mais dans la seconde, la partie antérieure de la tête fémorale s'enfonçant profondément dans la partie supérieure de la cavité, sa partie postérieure, devenue inférieure, en sort un peu, et se trouvé alors en contact avec le ligament capsulaire. Le ligament rond subit une légère torsion. Le faisceau inférieur de la capsule, ou ligament de Bertin, se relâche; le faisceau supérieur se tend à mesure que le mouvement approche de sa limite extrême. Le faisceau circulaire finit aussi par se tendre.

b. Extension. Elle est très-limitée et caractérisée par des phénomènes opposés aux précédents. Le bord supérieur du col vient se placer au-dessous de l'axe de rotation de la tête. Le grand trochanter se meut d'arrière en avant, tandis que l'extrémité tibiale du fémur parcourt son arc de cercle d'avant en arrière. La partie supérieure de la tête se porte en avant. et sort un peu de la cavité cotyloïde. Sa partie inférieure se dirige en arrière et s'enfonce dans cette cavité. Le ligament rond ne paraît pas se tordre; mais le ligament capsulaire devient le siége d'une torsion trèsprononcée qui a pour effet de le raccourcir et d'appliquer plus solidement les deux surfaces articulaires l'une à l'autre. Le ligament de Bertin se tend et limite l'extension. Nous avons vu qu'il supporte tout le poids du trone, lorsque la verticale passant par le centre de gravité du corps tombe en arrière de l'axe de rotation du bassin.

Dans les mouvements d'abduction et d'adduction, la tête du fémur tourne autour d'un axe antéro-postérieur passant aussi par sa partie centrale. L'arc parcouru par l'extrémité inférieure de l'os, en oscillant de l'adduction extrême à l'abduction forcée, serait de 90 degrés, d'après les recherches des frères Weber; il différerait peu par conséquent de celui que décrit le fémur dans la flexion. Mais ces auteurs me paraissent l'avoir un peu exagéré. La ligne étendue du centre de la tète fémorale à l'espace intercondylien représente le rayon de l'arc.

c. Abduction. Dans ce mouvement, la tête glisse de haut en bas sur les parois de la cavité cotyloïde. Supérieurement, elle s'engage dans cette cavité; inférieurement, elle en sort en partie pour s'appliquer au ligament capsulaire qu'elle soulève. Le ligament rond se relâche; le coussinet adipeux s'abaissant légèrement, sa partie la plus inférieure fait saillie à l'entrée de l'arrière-cavité. Le col se porte en haut et en dedans, puis s'applique au sommet du sourcil cotyloïdien, et limite ainsi le mouvement. Si une cause violente vient alors l'exagérer, le fémur se transforme en un levier du premier genre qui prend son point d'appui sur ce bord; le bras de la puissance, étendu de ce point d'appui aux condyles, est très-long, tandis que celui de la résistance, compris entre ce même point et la capsule, est extrêmement court. Dans ces conditions, la luxation de la tête en bas et en avant serait fréquente si le grand trochanter ne venait arc-bouter sur le bord de la cavité articulaire.

d. Adduction. Lorsque le fémur s'incline en dedans, sa tête glisse de bas en haut sur la cavité cotyloïde. Le ligament intra-articulaire se tend et soulève la lame cotyloïdienne, qui élève à son tour le coussinet adipeux ; une partie de la couche graisseuse extra-articulaire, avec laquelle il se continue, pénètre dans l'arrière-cavité. Le faisceau inférieur de l'éventail fibreux se relâche; le supérieur se tend; il supporte tout l'effort des violences qui pourraient exagérer le mouvement, et protége ainsi le ligament rond, qu'il couvre en quelque sorte de son énorme résistance.

e. Circumduction. La courbe circulaire décrite par l'extrémité inférieure du fémur, ou la partie terminale du membre, dans ce mouvement, est beaucoup moins grande que celle parcourue par la partie terminale du membre thoracique dans le mouvement correspondant de l'épaule. Pour le membre supérieur, la base du cône regarde en dehors et en avant; pour l'inférieur, elle se dirige en dehors, en avant et en bas. Pendant la durée de ce mouvement, la tête de l'os tourne successivement autour de tous les axes horizontaux qui passent par son centre; la dépression à laquelle s'attache le ligament rond se meut circulairement sur le coussinet adipeux, en sens inverse de la partie inférieure du fémur, la première se portant en dedans lorsque la seconde se porte en dehors, ou en avant 1orsqu'elle se dirige en arrière, etc.

f. Rotation. Ce que le fémur perd du côté de la circumduction, il let rachète par la grande étendue de son mouvement de rotation. Ici encore l'os de la cuisse et l'os du bras diffèrent très-notablement. Pour celui-ci, la circumduction est très-ample, la rotation très-limitée; pour le fémur, c'est la première qui se réduit et la seconde qui s'accroit. Cette différence est due à l'inégale étendue des deux cols: l'extrême brièveté de l'un laissant à l'os toute liberté pour se mouvoir circulairement, mais ne lui permettant que des mouvements de rotation peu sensibles; la longueur considérable de l'autre rendant le mouvement de circumduction plus difficile, mais facilitant, au contraire, le mouvement de rotation.

Ce mouvement s'opère autour d'une ligne verticale passant par le centre de la tête fémorale. Chez l'homme, cette ligne croise la diaphyse du fémur au-dessous de sa partie moyenne, répond ensuite au condyle externe, puis au péroné, et traverse le pied. Chez la femme, où le fémur est plus oblique, l'axe de rotation vient tomber sur la base de sustentation du corps, en dehors, mais très-près du bord externe du pied.

La rotation a lieu de dedans en dehors et de dehors en dedans. - Dans la rotation en dehors, la tête du fémur glisse d'arrière en avant sur la cavité cotyloïde. Le grand trochanter se porte en arrière: le faisceau supérieur de la capsule se tend et limite la rotation. La pointe du pied se dirige en dehors. Dans la rotation en dedans, la tête glisse sur la cavité d'avant en arrière. Le grand trochanter se meut d'arrière en avant. Toute la partie antéro-supérieure de la capsule se relàche. La pointe du pied se porte en dedans. Les muscles qui président à la rotation en dehors sont beaucoup plus nombreux et plus puissants que les rotateurs en dedans.

Dans leurs mouvements, le fémur et l'humérus different sous un point de vue essentiel. Le premier se meut sur un point fixe; le second, au contraire, s'appuie sur un os qui est lui-même mobile et suspendu à un levier horizontal plus mobile encore. Cet enchainement de pièces mobiles les unes sur les autres nous montre que les mouvements de l'os du bras ne peuvent que rarement s'isoler. Presque toujours ils s'accompagnent de mouvements secondaires qui se passent dans l'articulation de l'omoplate avec la clavicule, et de la clavicule avec le sternum.

Dans l'articulation coxo-femorale, l'os iliaque étant fixe, le fémur ne saurait se dérober avec autant de facilité à l'action des corps extérieurs. Mais une cavité plus profonde et un ligament plus épais permettent à la tète de cet os de résister à des efforts qui suffiraient pour déplacer celle de l'humérus. Aux violences du dehors, l'articulation de la hanche oppose done sa solidité, tandis que l'articulation de l'épaule leur oppose d'abord sa mobilité. D'un côté, la profondeur de la cavité cotyloïde et l'épaisseur de la caps e rachètent la fixité de l'os iliaque; de l'autre, la mobilité de l'omoplate compense le peu de profondeur de la cavité glenoide.



External links

Sappey PC. Traité d'anatomie descriptive. Tome premier. Ostéologie – Arthrologie. Paris: A. Delahaye, 1876. [books.google] 

Authors & Affiliations

 

Marie Philibert Constant Sappey (1810-1896) was a French anatomist, a Professor of anatomy in Paris, President of the Académie Nationale de Médecine. wikipedia.org

 

Portrait of Constant Sappey (1871)
Photography Pierre Petit; Gualbert the copyright holder of this work; original in the 
wikimedia.org collection (GNU Free Documentation License, Version 1.2, color correction)

  

Sappey, Marie Philibert Constant (1894)
The author of the image is S. Reymond? (see 
Corlieu A. Centenaire de la Faculté de Médecine de Paris (1794-1894). Paris, 1894.); original in the BIU Santé Médecine collection, image: CIPN21614 (Licence Ouverte / Open License, color correction)

Keywords

ligamentum capitis femoris, ligamentum teres, ligament of head of femur, role, significance, anatomy, blood supply, vascularization, stroma, microanatomy, structure

                                                                     .

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Inferior Portal. Part 1.

  Original in Russian is available at the link:  Нижний портал. Часть 1.  below is a machine translation edited by a non-native speaker  ( version dated 03/02/2025 ) .     INFERIOR PORTAL FOR HIP ARTHROSCOPY: A PILOT STUDY PART 1. Background and Hypothesis Arkhipov S.V., Independent Researcher, Joensuu, Finland Abstract: The article presents, theoretically and graphically substantiates the technique of a new arthroscopic approach to the central compartment of the hip joint. It is proposed to introduce the optical system of the arthroscope from below through the acetabular notch without traction. Similar approaches were used for puncture, arthroscopy, arthrography, and arthrotomy of the hip joint. Diagnostics using the described lower portal will exclude complications caused by distraction of the leg and compression of the perineal support during surgery.   CONTENTS PART 1. Background and Hypothesis [1] . Introduction [2] . Passage through t...

2008HeinerG

  Invention (Patent Application Publication): Heiner G. Implant as an intermediate layer between articulating joint surfaces. DE102007018341A1 (2008). [ translated from German ]   DE102007018341A1 Germany Inventor: Heiner Genrich Current Assignee: Individual Worldwide applications 2007 DE Application DE102007018341A events: 2007-04-13 Application filed by Individual 2007-04-13 Priority to DE102007018341A 2008-10-16 Publication of DE102007018341A1 Status: Ceased   Implant as an intermediate layer between articulating joint surfaces Heiner Genrich   Abstract A surgical implant is an interface between two articulated surfaces together forming a ball and socket joint. The articulation surface (1) and the facing bone surface (2) whose edge (13) is thinner than the centre section (15). The surface (2) matches that of the damaged bone surface. Description The The invention relates to an implant as intermediate between articulating articular surfaces, wherein the intermed...

1847FroriepR

  The author, one of the first pathologists in Europe, the first to draw changes in the ligamentum capitis femoris (LCF) in the consequences of traumatic and congenital hip dislocation. Froriep R. Tafeln über die Luxationen: aus den "Chirurgischen Kupfertafeln" einer auserlesenen Sammlung der nöthigsten Abbildungen von äusselich sichtbaren Krankheitsformen, anatomischen Präparaten, Instrumenten, Bandagen und Operations-Verfahren au dem Gebiete der Chirurgie, zum Gebrauch für praktische Chirurgen zusammengestellt. Meimar: Landes-Industrie-Comptoir, 1847. [fragments]   Luxatio. XIII. 2. Ansicht von anatomischen Präparaten über verschiedene nicht eingerichtete Schenkel Luxationen. Fig. 3. c) Schenkelknochen; d) Großer Trochanter; f) Kopf des Schenkels; g) Neues Kapselligament; h) Abgerissenes ligamentum teres. Dislocation. XIII. 2. View of anatomical preparations of various unset dislocations of the hip. Fig. 3...

3-1cent.bcSeptuaginta

Fragment of the Septuagint Genesis (LXX, Γένεσις ; 3-1 cent. BC). The text in ancient Greek contains references to the ligamentum capitis femoris (LCF) of an animal and a human. See our commentary at the link: 3-1cent.bcSeptuaginta [Rus]. Quote [Grc] LXX . Γένεσις 32:33 ἕνεκεν τούτου οὐ μὴ φάγωσιν οἱ υἱοὶ Ισραηλ τὸ νεῦρον , ὃ ἐνάρκησεν , ὅ ἐστιν ἐπὶ τοῦ πλάτους τοῦ μηροῦ , ἕως τῆς ἡμέρας ταύτης , ὅτι ἥψατο τοῦ πλάτους τοῦ μηροῦ Ιακωβ τοῦ νεύρου καὶ ἐνάρκησεν . (original source: 1883 deLagardeP, p. 32 ) Translation [Eng] Septuaginta . Genesis 32:32(33) Therefore the children of Israel will by no means eat of the sinew which was benumbed, which is on the broad part of the thigh, until this day, because the angel touched the broad part of the thigh of Jacob — even the sinew which was benumbed.  (original source: 1900 BrentonLCL , p. 44) External links Septuagint. Genesis. Alexandria,  3-1 cent. BC. de Lagarde P. Libri veteris Testamenti canonici Librorum veteris Testamenti c...

1012-1024Avicenna

  Fragment from the book Avicenna. Canon of Medicine (1012-1024). The author writes about the localization and variant of the pathology ligamentum capitis femoris (LCF), leading to hip dislocation.  See our commentary at the link:   1012-1024Avicenna [Rus]. Quote. [Lat] Canon Medicinae . Lib. III. De doloribus iunctura… L. V. (original source: 1476Avicenna, p. 191, fragment) Quote . [ Rus ] Канон врачебной науки. Книга 3. Том 2. Часть 22. Заболевания внешних и конечных органов. Статья 2. Боли в этих органах, §3. Боли в суставах и то, что является общим для подагры, воспаления седалищного нерва и тому подобного (332a). Материя при воспалении седалищного нерва чаще всего пребывает в суставе и просачивается из него в широкий нерв; когда [нерв] испытывает боль, это предрасполагает его к [приему других] соков, изливающихся к нему сверху из всего тела, кроме тех, которые были заперты вначале. А бывает и так, что материя [первоначально] находится не в суставе, а в широком нер...

2020ArkhipovSV_ProlyginaIV

  Ancient Textual Sources on Ligamentum Teres: Context and Transmission S.V. Arkhipov, I.V. Prolygina   KEYWORDS: ancient medicine; ancient traumatology; Galen; Hippocrates; hip joint; ligamentum capitis femoris; ligament of head of femur; ligamentum teres. SUMMARY Background. One of the least researched anatomical structures of the human body is the ligament of head of femur, most often referred to as ligamentum teres. The history of the nomination of this term, medical contexts of its use, the etymology and the first synonyms (Figure 1) are not sufficiently understood. Purpose. The purpose of the article is to present the most complete collection of evidence from ancient medical authors about the term ligamentum teres, trace the history of its nomination and analyze the gradual changes in the level of knowledge about the anatomy, mechanical and geometric properties of this structure, its pathology and treatment methods. Methods. The study is based on an inter...

1885FlowerWH

  Fragment from the book Flower WH. An Introduction to the Osteology of the Mammalia (1885). The author notes the presence of the ligamentum capitis femoris (LCF) in almost all mammals and lists the species in which it is absent.   Quote p. 328 In nearly all Mammals there is a rounded depression near the middle of the surface of the head into which the Ligamentum teres of the hip-joint is inserted. Both ligament and depression are, however, wanting in the Orang Utan, Seals, the Sea-Otter, Elephant, Sloths, Wombat, and the Monotremata.   External links Flower WH. An Introduction to the Osteology of the Mammalia. 3 th ed . London: Macmillan & Co, 1885. [ archive.org ] Authors & Affiliations William Henry Flower (1831-1899) was an English surgeon, museum curator and comparative anatomist, Hunterian Professor of Comparative Anatomy. [ wikipedia.org ] Sir William Flower (1904) Author C. J. Cornish; original in the  wikimedia.org  collection (CC...